Javier Milei
Javier Milei | ||
![]() Javier Milei en 2022. | ||
Fonctions | ||
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Président de la Nation argentine (élu) | ||
En attente d'investiture – | ||
Élection | 19 novembre 2023 | |
Vice-président | Victoria Villarruel (élue) | |
Prédécesseur | Alberto Fernández | |
Député de la Nation argentine | ||
En fonction depuis le (1 an, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | ||
Circonscription | Buenos Aires | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Javier Gerardo Milei | |
Surnom | El loco El candidato motosierra |
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Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Buenos Aires (Argentine) | |
Nationalité | Argentine | |
Parti politique | PL (depuis 2019) | |
Diplômé de | Université de Belgrano | |
Profession | Économiste | |
Religion | Catholicisme | |
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Javier Milei, né le à Buenos Aires, est un économiste et homme d'État argentin, élu président de la Nation argentine le .
Il est classé à l'extrême droite et décrit comme libertarien de droite. Plusieurs de ses positions suscitent la controverse, comme sa totale opposition à l'avortement, son rejet d'une éducation sexuelle dans les écoles, son soutien au libre port d'armes et à la libéralisation des drogues, sa promotion de la théorie du marxisme culturel et son déni du réchauffement climatique.
Dans le domaine économique, Milei se reconnaît comme anarcho-capitaliste et défend un programme inspiré de l'école autrichienne, qui vise à drastiquement diminuer le poids de l'État : il souhaite ainsi supprimer la banque centrale argentine, remplacer le peso argentin par le dollar américain, supprimer les aides sociales, limiter le nombre de ministres aux fonctions régaliennes et diviser par deux les dépenses publiques.
Dirigeant du Parti libertarien (PL) et de la coalition La liberté avance (LLA), il est élu député de la Nation argentine lors des élections législatives de 2021. Arrivé largement en tête des primaires en vue de l'élection présidentielle de 2023, il l'emporte au second tour face au candidat péroniste, Sergio Massa, avec 55,7 % des suffrages exprimés.
Situation personnelle
Jeunesse
Javier Gerardo Milei naît dans le quartier de Palermo, à Buenos Aires, le [1]. Son père, Norberto Horacio Milei, est un homme d'affaires du secteur des transports publics[2] et sa mère, Alicia Luján Lucich, est femme au foyer. Il a une sœur cadette nommée Karina. Milei termine ses études secondaires à l'école privée catholique Cardenal Copello, dans le quartier Villa Devoto. Plus tard, il déménage avec sa famille dans la ville de Sáenz Peña, province de Buenos Aires. Dans une interview, il raconte avoir été pendant son enfance « un garçon très réservé, très assidu à l'école et au sport, et avoir fait à partir de l'âge de dix ans des compétitions intenses »[3]. Milei dit qu'il a également chanté dans le groupe Everest, dans lequel il jouait principalement de la musique des Rolling Stones[4].
Le journaliste Juan Luis González, auteur de sa biographie, écrit qu'il fut maltraité et dénigré par ses parents, « qui lui ont appris à ne pas faire confiance à ceux qui l’entouraient »[5]. Il est un temps en conflit avec ses parents, qu'il ne voit jamais, expliquant qu'ils étaient tous deux morts à ses yeux ; pendant sa campagne présidentielle de 2023, il se réconcilie avec eux[6]. Selon González, ses blessures de l’enfance, notamment le fait d’avoir grandi auprès d’un père violent, expliquent « son instabilité émotionnelle »[5]. Dans sa jeunesse, ses camarades de classe l’appellent « el loco » (« le fou ») en raison de sa coiffure et de son agressivité[7].
Vie privée
En ce qui concerne sa vie amoureuse, il a suggéré dans une interview à La Nación être partisan de l'amour libre et, dans une émission de télévision, il a déclaré avoir participé à plusieurs trios et être un instructeur de néotantra, étant selon ses dires « capable de rester trois mois sans éjaculer »[8],[9]. Il n'est pas marié et n'a pas d'enfant. Il a été en couple avec la chanteuse Daniela Mori (es) entre 2018 et 2019[10]. En août 2023, il annonce être en couple avec l'actrice Fátima Flórez (es)[11].
Il est de confession catholique. Toutefois, il affirme lire quotidiennement la Torah et a visité la tombe de Menachem Mendel Schneerson, un rabbin juif orthodoxe russo-américain. Il a déclaré envisager de se convertir au judaïsme, mais que le Shabbat juif serait difficilement conciliable avec la fonction de président[12],[13]. Sa conversion est annoncée en novembre 2023[14].
Passionné d'occultisme, il a sollicité les services d’un vétérinaire médium afin de communiquer avec son chien préféré de race mastiff, Conan, mort en 2017[15]. Il assure également avoir communiqué avec Dieu au cours de ces séances, lequel lui aurait demandé de devenir président[15]. Milei dit que Conan n'est pas réellement mort (il décrit ceci comme étant la « disparition physique » de Conan et continue de se référer à lui au présent) et que le chien siège désormais à côté de Dieu afin de le protéger. Il déclare que ce serait grâce à Conan qu'il aurait commencé à parler avec Dieu[16]. Selon le journaliste Juan Luis González, Milei aurait décrit à un ami une expérience mystique qu'il aurait vécue : « J'ai vu la résurrection du Christ trois fois, mais je ne peux pas en parler. Ils diraient que je suis fou[17]. » Selon beaucoup de sources dites au journal La Nación, Milei soutient que lui et Conan ont une mission qui leur a été assignée par Dieu et qu'ils ont vécu ensemble une histoire mystique. Milei dit avoir rencontré Conan, qui était un lion, en tant que gladiateur dans le Colisée de Rome il y a environ 2000 ans plus tôt[18]. Il vit dans son appartement de Buenos Aires avec ses cinq chiens – issus d'un clonage aux États-Unis de son chien préféré Conan – et a divisé son salon en plusieurs parties afin de donner une place à chacun. Milei voit le clonage de Conan comme étant une « porte d'entrée vers l'éternité[17]. » Il ne reçoit personne chez lui faute de place, et les voisins se sont plaints de l’odeur émanant du logement[15]. Milei prétend que ses cinq chiens et lui peuvent communiquer ensemble avec l'aide d'un médium. Il dit que l'un des chiens, nommé aussi Conan, le conseille sur la stratégie générale. Un autre, Milton, est chargé de l'analyse politique, tandis que Murray est chargé de le conseiller sur l'économie. Enfin, il dit que Robert est celui qui lui fait « voir le futur et lui fait apprendre de ses erreurs »[19].
Milei a été surnommé el Peluca (« La perruque ») en raison de sa coiffure excentrique[20]. Il a répété à plusieurs reprises qu'il ne se peignait pas les cheveux et, pour cette raison, sa coiffure a fait l'objet d'une attention particulière dans la presse[21].
Milei est un adepte du cosplay (costume play, ou costumade), une activité de loisir consistant à se costumer en personnage de fiction. Son alter ego est le super-héros « Général AnCap », nom qui est un acronyme de l'anarcho-capitalisme[22].
Carrière professionnelle

Javier Milei suit des études d'économie à l'université de Belgrano, d'où il sort diplômé. Il enseigne ensuite l'économie.
Il est économiste en chef de Máxima AFJP, d'Estudio Broda et de la banque HSBC d'Argentine. Il est membre du groupe de politique économique de la Chambre de commerce internationale et du Forum de Davos[23]. Il est conseiller économique d'Antonio Domingo Bussi lorsque celui-ci, mis en cause pour crimes contre l'humanité commis sous la dictature, est élu député en 1999[24].
Javier Milei connait une forte médiatisation en Argentine surtout à partir de 2014, étant fréquemment invité dans des émissions de télévision et de radio pour livrer ses analyses économiques sous le prisme de l'école autrichienne, qui rejette l'intervention de l'État. Selon le cabinet de conseil Ejes de Communicación, pour l'année 2018, il est l'économiste le plus invité par les chaînes argentines. En 2019, le magazine Noticias le classe parmi les personnes les plus influentes du pays[25].
Il se distingue par sa façon souvent agressive de débattre et son usage récurrent de mots grossiers, conduisant à plusieurs polémiques. Le 25 août 2021, il insulte le chef du gouvernement de la ville de Buenos Aires, le libéral Horacio Rodríguez Larreta, le traitant de « putain de gauchiste », de « merde chauve » et affirmant qu'il pourrait l'« écraser »[26]. Il se justifie en déclarant qu'Horacio Rodríguez Larreta utilise « des fonds publics pour persécuter les opposants »[27].
Parcours politique
Opposition aux mesures anti-Covid

Javier Milei s'engage en politique en 2020, dans le contexte de pandémie de Covid-19.
Le 25 mai 2020, au lendemain de l'annonce de la prolongation d'un confinement jusqu'au 6 juin, il appelle à manifester. Près de deux cents personnes se réunissent alors devant le palais présidentiel à Buenos Aires, lors d'une manifestation considérée comme l'acte de naissance de la « nouvelle droite argentine ». Cette mobilisation s'amplifie par la suite[28].
La liberté avance et député
Javier Milei dirige le Parti libertarien (Partido Libertario, PL), lancé en 2018 et auquel il adhère en 2019, ainsi que la coalition La liberté avance (La libertad avanza, LLA), fondée en 2021 et dont fait partie le PL[29].
Il crée la surprise lors des élections primaires de septembre 2021, prenant la troisième place dans la province de Buenos Aires avec 13,7 % des voix. Faisant campagne sous le slogan « Je ne suis pas venu ici pour guider des agneaux mais pour réveiller les lions ! », il dénonce la « caste politique » constituée selon lui de « politiques inutiles, parasites, qui n’ont jamais travaillé »[30]. Son discours séduit à la fois auprès de l’électorat radical de la droite, des classes populaires épuisées par la crise économique qui voient en lui une alternative aux partis traditionnels, et des jeunes « frustrés par la gestion de la pandémie et ses restrictions », avec un confinement de six mois dans Buenos Aires et sa région en 2020[30].

Devenu député en décembre 2021, Javier Milei met en jeu son salaire (350 000 pesos, soit 2 900 euros) chaque mois lors d'une tombola géante, à laquelle participent plus d'un million d'Argentins. Le résultat est dévoilé en direct par de nombreuses chaînes de télévision du pays[31],[32]. Ses détracteurs pointent sa faible activité au Parlement[33].
Élection présidentielle de 2023
Candidat à l’élection présidentielle de 2023, Javier Milei présente un « plan tronçonneuse » visant à massivement diminuer les dépenses publiques : son projet comprend la suppression de plusieurs ministères (Éducation, Santé, Travaux publics et Développement social, Femmes), la libéralisation du port d'armes pour les civils et du commerce d'organes[34],[35]. Sa colistière Victoria Villarruel, candidate à la vice-présidence, est négationniste des crimes de la dictature[36]. C'est sa sœur Karina Milei, de deux ans sa cadette, qui contrôle l'ensemble de sa campagne, de l’organisation des meetings jusqu’à la composition de l’entourage[37].
À la surprise générale, Javier Milei arrive largement en tête des primaires de l'élection présidentielle, le 13 août 2023, avec 29,86 % des voix[38]. Après ce scrutin, ses déclarations virulentes à l'encontre du peso argentin et ses appels à ne pas épargner ou faire de placements en monnaie nationale provoquent la chute du peso[39].
Le 22 octobre 2023, il arrive en ballottage défavorable avec 29,99 % des voix au premier tour du scrutin présidentiel, face au centriste Sergio Massa, soutenu par la coalition péroniste (36,78 %). Il s'allie alors avec la droite traditionnelle en vue du second tour, alors qu'il avait jusqu'alors fondé sa campagne sur le rejet de la « caste » politique. Cette alliance est vécue comme une trahison par une partie de sa coalition et onze députés annoncent dans la foulée quitter La liberté avance[40],[41].
Alors que les sondages annonçaient un duel serré, Javier Milei l'emporte finalement avec 55,7 % des voix exprimées, le 19 novembre. Sergio Massa reconnaît sa défaite et félicite son adversaire[42].
Président de la Nation argentine
Javier Milei doit être investi président de la Nation argentine le pour un mandat de quatre ans, succédant au péroniste Alberto Fernández.
Positionnement
Idéologie et inspirations
Javier Milei se réclame de l'anarcho-capitalisme[43],[44], du libéralisme libertaire[45] et du minarchisme[46]. Il milite pour l'interdiction totale de l'avortement[47],[48],[49], la libéralisation du port d’armes, la suppression de la banque centrale, l'adoption du dollar américain comme monnaie, l'abrogation des mesures de contrôle des capitaux, la suppression des aides sociales, la fin de l'éducation gratuite, et propose de réduire de moitié les dépenses publiques argentines, de 29 à 15 % du PIB[50],[51]. Il conteste l'existence du changement climatique, qui ne serait qu'une « invention socialiste »[30],[52].
Il porte un regard révisionniste sur les crimes de la dictature militaire (1976-1983), affirmant que le nombre de 30 000 morts ou disparus retenu par les organisations des droits humains est exagéré[33] et conteste l'existence d'un « terrorisme d’État » pendant la dictature. Des militaires condamnés, comme Jorge Eduardo Acosta et Mario Sandoval, lui ont ainsi exprimé leur soutien lors de la présidentielle de 2023[53].
Il s'inspire de Jair Bolsonaro et de Donald Trump et affiche sa proximité avec le parti politique espagnol d'extrême droite Vox[54],[55]. Si l'ancien président américain défendait une politique protectionniste à rebours du programme de Javier Milei, tous deux s'inscrivent cependant dans une forme de populisme de droite[56].
Selon le think-tank libertarien Cato Institute, Javier Milei n'est pas d’extrême droite et « reprend la définition du libéralisme de son mentor Alberto Benegas Lynch - un économiste libéral classique bien connu en Argentine : "Le libéralisme est le respect sans restriction du projet de vie d'autrui, fondé sur le principe de non-agression, et la défense du droit à la vie, à la liberté et à la propriété privée. Ses institutions fondamentales sont les marchés libres de toute intervention de l'État, la libre concurrence, la division du travail et la coopération sociale". Cela ne correspond guère au conservatisme social, au nationalisme ou, pire, au fascisme. Par exemple, la proposition phare de Milei, la dollarisation, s'attaque à un problème qui inquiète la grande majorité des Argentins : l'inflation. C'est une situation à laquelle s'opposent les nationalistes, qui considèrent la monnaie comme faisant partie de l'identité nationale, et les partisans de la souveraineté monétaire. Il est également favorable à une ouverture commerciale unilatérale »[57].
Milei est anti-péroniste[58]. Il critique sévèrement les politiques appliquées par les présidents radicaux et péronistes dans le passé tels que Hipólito Yrigoyen, Raúl Alfonsín, Juan Domingo Perón, Cristina Fernández de Kirchner, Mauricio Macri et Alberto Fernández[59],[60],[61], tandis qu'il loue Carlos Menem, président de l'Argentine de 1989 à 1999 et qu'il considère comme le « meilleur président de l'histoire », et son ministre de l'Économie Domingo Cavallo[62],[63].
La majorité des médias aussi bien argentins qu'internationaux le décrivent comme d'extrême droite[64], d'autres médias nationaux argentins et des consultants politiques de ce pays le décrivent comme un « libertarien de droite »[65],[66],[67]. Certaines de ses prises de position soulèvent toutefois la critique des milieux libéraux[68].
Prises de position
Javier Milei dit qu'il s'oppose au « mariage en tant qu'institution ». Il a déclaré qu'il n'avait aucun problème avec le mariage homosexuel et considère que l'homosexualité est « le choix de chacun »[69]. Concernant les droits des transgenres, Milei soutient la liberté d'identité de genre mais s'oppose au financement public des soins de transition. Il soutient la légalisation de la drogue[70], la libéralisation de la vente d'organes, le port d'armes libre, le droit au suicide, et n’exclut pas la possibilité qu'un jour la société puisse autoriser la commercialisation des enfants et privatiser les rues[71]. Il revendique le droit de polluer si cela permet de créer de la richesse : « une entreprise peut polluer une rivière autant qu'elle le souhaite [...] la valeur de l'eau est égale à zéro »[72]. Il est favorable à une immigration « sans limites »[73].
Il estime que les inégalités sociales sont naturelles et que le gouvernement ne doit pas chercher à les diminuer, ajoutant que la justice sociale est un « concept aberrant » et un « vol »[74]. Il valorise l'entrepreneuriat et la réussite individuelle[56].
En politique étrangère, il a déclaré vouloir s'aligner sur les États-Unis et Israël s'il était élu président[74]. Il a exprimé son intention de déplacer l'ambassade d'Argentine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, une décision que n’ont pris que quatre pays jusqu’à présent, dont les États-Unis[75],[76], et il a annoncé qu'il ferait d'Israël sa première destination en tant que président[77]. Au début de l'invasion russe de l'Ukraine début 2022, Milei est entré au Congrès national argentin avec un drapeau ukrainien afin d'affirmer sa position face au conflit[78]. Il dénonce en 2023 l'adhésion de l'Argentine aux BRICS[74].
Par rapport aux îles Malouines, sa position est la même que tous les présidents argentins depuis la fin de la guerre des Malouines, soit que la souveraineté du Royaume-Uni sur les îles est illégitime et que la restitution de celles-ci à l'Argentine est non-négociable. Il déplore toutefois la guerre qui a eu lieu en 1982 et propose une restitution pacifique des îles sur le modèle de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en respectant les habitants qui y vivent[79].
Il considère les socialistes comme des « ordures » et des « excréments humains »[80]. Il qualifie régulièrement le pape François de « fils de pute » et de « connard », affirmant qu'il « prêche le communisme dans le monde entier »[7]. En réponse, le 6 septembre 2023, des dizaines de prêtres ont organisé dans un bidonville de Buenos Aires une messe de soutien au pape[81].
Javier Milei a surpris en célébrant à plusieurs reprises le gangster américain Al Capone, qu'il qualifie de « héros » et de « bienfaiteur social »[82].
Controverses
Polémique sur la possibilité de vendre des enfants
En juin 2022, un journaliste lui demande s'il est d'accord avec la vente d'enfants. La réponse de Milei a été la suivante :
« Non, cela dépend... Cela dépend des termes dans lesquels vous pensez. Quand je dis que je suis paléolibertaire, cela veut dire que dans un monde anarcho-capitaliste, vous faites une place aux us et coutumes. Un cadre légal apparaîtra comme conséquence des décisions des personnes, et il se peut que dans un de ces contextes cela soit absolument répréhensible et ne se fasse pas ; cela a à voir avec ce que la société a décidé et pense de certaines choses... Si j'avais un enfant, je ne le vendrais pas, mais encore une fois, ce n'est pas ce dont discute actuellement la société argentine, peut-être que d’ici 200 ans, que sais-je ? mais il y a là un problème de cohérence, car si c’est du monde anarcho-capitaliste que nous parlons, je ne serais pas président, parce que dans l'anarcho-capitalisme il n’y a pas de président[83]. »
Ces propos ont fait grand bruit, et ont entraîné une baisse de sa popularité dans les sondages d'opinion. Milei est intervenu quelque temps plus tard en disant : « ce ne sont que des discussions philosophiques qu'ils soulèvent parce qu'ils ne veulent pas qu'on parle des problèmes profonds de l'Argentine ... Les problèmes de l'Argentine sont l'inflation, les dépenses publiques, le chômage, la pauvreté et la misère. Problèmes que nous avons depuis plus de 100 ans en adhérant à un modèle économique qui ne profite qu'aux politiciens ... Je suis ici pour proposer un modèle économique différent qui nous permette de redevenir une puissance. La seule discussion qui compte est de savoir s’ils veulent continuer à vivre dans ce marécage ou s’ils veulent construire un autre pays[84] ».
Opposition à une loi sur les cardiopathies congénitales
Milei et la coalition La liberté avance ont voté contre une loi visant à étendre le « Programme cardiopathies congénitales », qui est une cause fréquente de mortalité chez les nouveau-nés[85]. Interrogé sur son vote par la chaîne Todo Noticias, Milei dit avoir voté selon les principes du libéralisme et a dénoncé cette loi sur les cardiopathies congénitales :
« Cela implique une plus grande présence de l'État, intervenant dans la vie des individus, et implique plus de dépenses. Et cela ne fonctionne pas. ... Vous avez déjà des hôpitaux, alors pourquoi ne les pratiquez-vous pas ? Ils font une loi pour faire ce qu'ils devraient normalement faire ... Vous créez des problèmes de dépenses publiques parce qu'en réalité, ce que vous avez à faire, vous le faites mal[86]. »
Polémique sur de supposées faveurs sexuelles au sein de LLA
Selon la militante Mila Zurbriggen, des femmes auraient acquis une position supérieure au sein de la coalition La liberté avance après avoir offert des faveurs sexuelles à des membres haut placés de la coalition. Elle dénonce également la présence d'« actrices pornos et d'escorts »[87]. Elle affirme que la manière dont la direction est gérée « manque de respect pour la jeunesse militante », et elle porte plainte[C'est-à-dire ?] contre Javier Milei[88].
Soupçons d'irrégularités aux élections législatives de 2023
Son parti La liberté avance est soupçonné d'avoir demandé à ses candidats d'acheter leur place sur ses listes électorales pour plusieurs dizaines de milliers de dollars dans la perspective des élections législatives de 2023. Des hommes d'affaires, des avocats et des hommes politiques jusqu'alors proches de Javier Milei ont témoigné en ce sens. Selon eux, au moins 10 000 dollars étaient exigés pour une candidature, et jusqu'à 250 000 dollars pour les places les plus convoitées[89].
Notes et références
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